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Nice, 1 an après

Il y a 1 an, nous sommes passées à côté du pire, et je partageais ce que nous avions vécu ici. Nous avons eu énormément de chance par rapport à beaucoup d’autres qui on péri, d’autres qui ont toujours des séquelles physiques ou psychologiques.

Nous avons eu une bonne étoile qui nous a permis d’éviter d’être sur sa route et de « voir », qui nous a forcé à se précipiter dans une direction sans se retourner.

Comment vit-on au quotidien après avoir vécu cela ? C’est ce que je souhaitais partager ici, par écrit. Ce blog me permet de prendre la parole et de la partager, j’en saisi donc l’opportunité.

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Molly Mood | le jour où j’ai posé les yeux sur elle

Hello !

Dans la plupart des SPA, ce weekend c’est le Noël des animaux. En effet, beaucoup d’entre eux attendent une famille et vont passer les fêtes seuls dans leurs boxs. J’ai décidé de vous en parler car c’est au Noël des animaux de Thionville il y a pile un an que j’ai posé mes yeux sur ma Molly (qui s’appelait d’ailleurs Country) et je n’ai pas pu m’en défaire.

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Nice, ce 14 juillet 2016

Après quelques jours j’essaye de mettre des mots sur ce qu’on a vécu. Voici mon ressenti et ce que j’ai vécu sur place.

Nous sommes simplement 2 copines qui avons voulu fêter l’anniversaire de l’une des 2 à Nice. Je n’y étais jamais allée et j’avais hâte de découvrir cette jolie ville et tout ce qui la compose, dont cette fameuse Promenade des anglais… On se réjouissait de profiter du feu d’artifice du 14 juillet sur cette Promenade…

Nous nous promenions après le feu sur la promenade comme ces milliers de personnes. Un vent frais s’était levé sur cette soirée. Arrivées au Negresco, mon amie a souhaité faire demi-tour. C’est alors que quelques minutes plus tard, des policiers en face de nous se sont mis à courir et à crier « Coups de feu ! Mettez-vous sur les trottoirs ! » Le camion, à quelques dizaines de mètres derrière nous avait alors déjà fait son carnage. Sans se retourner nous avons commencé à courir emportées par la foule qui arrivait derrière nous. Nous avons couru en échangeant ce regard qui disait « C’est réellement en train de nous arriver ». Nous nous sommes mises en sécurité dans le sous-sol d’un restaurant et sommes rentrées chez nous.

On a effectivement échappé au pire sur une simple décision. Mais s’il n’avait pas fait froid, si nous avions continué à avancer, si mon amie n’avait pas souhaité faire demi-tour ? Est-ce normal de devoir courir pour sauver ta peau à 26 ans, en France, chez nous ? Est-ce normal que ma mère soit effondrée rien qu’à l’idée qu’à 5 minutes près « ça aurait pu être moi » ? Est-ce normal qu’en France en 2016 notre premier ministre nous dise « La France doit apprendre à vivre avec le terrorisme » ???

Ces hommes politiques surprotégés 24h/24 qui sont censés NOUS protéger ! Qui ne sont JAMAIS en terrasse à Paris, qui ne seront JAMAIS dans une salle de concert, et qui ne regarderont JAMAIS un feu d’artifice au milieu de la foule !!!

Ce n’est pas normal de vivre ça. Ce n’est pas normal qu’un petit garçon de 4 ans perde la vie en France sur la Promenade des anglais en jouant avec ses copains. Ce n’est pas normal qu’un homme perde ses beaux parents, ses parents, sa femme, son fils sous ses yeux. Ce n’est pas normal qu’une petite fille pleur à côté de nous cachées dans un sous-sol car elle n’a pas pu aider un petit garçon en sang. Ce n’est pas normal qu’un homme perde la vie en sauvant sa femme enceinte de 7 mois. Ce n’est pas normal qu’un homme doive abandonner le corps de sa femme pour partir à la recherche de son fils. Ce n’est pas normal qu’une maman doive faire croire à sa petite fille que tout cela est un jeu et qu’elles doivent courir très vite pour gagner…

Les politiques parlent et n’agissent pas car ils n’ont PAS PEUR ! Ils ne sont pas exposés ! Ils n’ont pas le droit de dire ce qu’on ressent car ils ne sont et ne seront jamais NOUS ! Ils ne seront jamais les victimes ! Pourquoi ces rassemblement publiques ne sont pas plus contrôlés et sécurisés en période d’état d’urgence !!!

Au delà de la peur et de la tristesse c’est bien la colère qui m’anime ! D’assister à ce défilement d’incompétents qui sont censés nous protéger et qui échouent lamentablement ! Et aujourd’hui je suis en colère d’avoir peur de partir en week-end à Paris, de rendre visite à un ami à Bruxelles, d’aller voir un match et de faire la fête entourées de milliers de personnes. Je suis en colère d’avoir peur de me déplacer dans mon pays !

Et ces médias qui perdent visiblement leur cerveau lorsqu’ils interviewent des témoins. Nous avons assisté à l’interview d’un fleuriste, puis le journaliste lui a demandé de jouer l’acteur en lui demandant de faire comme s’il nettoyait ses fleurs. Nous avons assisté à l’interview d’une personne qui déposaient des fleurs, la journaliste lui a demandé « Que signifie ce geste pour vous? » Veuillez m’excuser madame la journaliste mais si vous m’aviez posé cette question avec tout le respect que je vous dois je vous aurais demandé si vous êtes complètement débile ou si vous le faite exprès pour nourrir votre journal et chercher l’émotion là où il y en a déjà assez. Ces journalistes qui filment au plus près les gens en pleur déposer des fleurs sur les traces de sang sans respecter aucun espace d’intimité. Ils sont à l’affût du scoop de l’image qui donnera de l’émotion. Ils vont jusque sur la plage pour essayer de récolter des témoignages. En voyant ça je suis simplement dégoûtée de ce métier de journaliste terrain. Ce n’est que de la mise en scène, ce sont des robots ayant aucun respect pour l’intimité et la douleur des familles.

La seule chose à faire aujourd’hui de profiter encore plus de la vie car elle ne tient qu’à un fil.
De profiter des gens qui nous entourent car demain ils pourraient ne plus être là.
De s’aimer encore plus sans se poser de questions.
De se donner des chances car la vie est trop courte.
De pardonner nos proches et concentrer sa haine sur ces fous furieux.
De relativiser et se dire qu’il y a toujours pire dans la vie que les futilités qui nous parasitent.

Charline.